Kaori Icho a-t-elle dépassé Kareline ?

Oerter, Lewis et Phelps pour compagnons

Aux Jeux Olympiques de Rio en 2016, la Japonaise Kaori Icho s’est imposée pour la quatrième fois consécutivement dans la compétition de lutte libre (moins de 58 kg). Remporter quatre médailles d’or à la suite dans la même épreuve est rarissime: seuls les Américains Al Oerter (lancer du disque), Carl Lewis (saut en longueur) et Michael Phelps (natation) y sont parvenus. Mieux, la lutte n’ayant été inscrite au programme féminin qu’aux Jeux d’Athènes, en 2004, la Japonaise a remporté tous les titres olympiques dans sa catégorie. Kaori Icho est une véritable icône au pays du Soleil levant. Mais se situe-t-elle vraiment tout en haut du panthéon olympique de la lutte? Difficile de l’affirmer. En effet, la lutte féminine est un sport majeur au Japon, populaire dans certains pays d’Asie, mais peu pratiquée ailleurs. Et n’oublions pas qu’Alexandre Kareline, champion olympique en 1988, 1992 et 1996, imposa à la Fédération internationale de renoncer à la modification des catégories de poids alors envisagée (limiter le poids maximal à 125 kg au lieu de 130 kg) afin qu’il puisse participer aux Jeux de Sydney en 2000… où il fut battu pour la première fois depuis 1987.

©Pierre LAGRUE




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