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Athlète hongrois

Miklós Nemeth remporta le concours de lancer du javelot aux Jeux Olympiques de Montréal, en 1976, en battant le record du monde (94,58 m). Ce faisant, il s’inscrivait dans une tradition familiale, puisque son père, Imre Nemeth, avait remporté le concours de lancer du marteau aux Jeux Olympiques de Londres, en 1948. Bon sang ne saurait mentir… Notons par ailleurs que Miklós Nemeth, qui n’avait jamais brillé auparavant, ne réussira plus aucune grande performance par la suite. Mais, en matière sportive, répondre, même une seule fois, présent le jour J suffit à assurer la renommée.

©Pierre LAGRUE

Athlète américain

Loren Murchison remporta la médaille d’or, avec le relais 4 fois 100 mètres des États-Unis, aux Jeux Olympiques d’Anvers, en 1920, et de Paris, en 1924. Mais, en 1920, il pouvait prétendre briller dans le 100 mètres individuel. Or il comprit mal les ordres du starter, se releva trop tôt et ne put pas s’élancer. Dès le départ, sa course était finie, et il termina sixième et dernier de cette finale remportée par son compatriote Charlie Paddock. Loren Murchison était pourtant un remarquable partant, ce qui lui permit d’établir de multiples records en salle, sur 50 et 60 yards. Charlie Paddock déclara ainsi qu’il considérait Loren Murchison comme le meilleur sprinter de son époque et comme l’un des meilleurs partants de tous les temps, ce qui rend sa mésaventure anversoise encore plus amère. Mais cela est peu de chose quand on rappelle que Loren Murchison, victime d’une méningite en 1925, resta paralysé toute sa vie à la suite de cette maladie.

©Pierre LAGRUE

Athlète est-allemand

Volker Beck fait partie de ces sportifs auxquels le boycottage des Jeux Olympiques de Moscou par les États-Unis et leurs alliés a permis de se forger un palmarès. Il obtint en effet la médaille d’or dans le 400 mètres haies, en 48,70 s, soit le «chrono» le plus lent depuis les Jeux de Tokyo en 1964, une époque où les pistes étaient encore en cendrée. Notons ainsi que, en cette année 1980, l’Américain Edwin Moses courait la distance en 47,13 s, et aurait donc devancé Beck de plusieurs longueurs. Volker Beck est aussi un de ces athlètes quasi inconnus avant ces Jeux et qui disparaîtront de la scène sportive ou presque après ces Jeux de Moscou. Volker Beck ne brilla donc qu’un été, et c’est pourquoi il figure ici au titre de l’olympisme inattendu. À Moscou, il obtint aussi la médaille d’argent dans le relais 4 fois 400 mètres.

©Pierre LAGRUE

Athlète américain

En 1972, aux Jeux Olympiques de Munich, Eddie Hart faisait partie des favoris pour la course reine, le 100 mètres. Eddie Hart avait égalé le record du monde du 100 mètres (9,9 s) peu avant les Jeux. Lui et son compatriote Reynaud Robinson semblaient devoir se disputer la médaille d’or. Mais, chose rare, un Européen paraissait également en mesure de s’imposer, le Soviétique Valeri Borzov. Or une certaine stupeur s’abattit sur le stade à l’occasion des quarts de finale du 100 mètres: Eddie Hart, tout comme Reynaud Robinson, ne se présenta pas au départ. Les deux hommes déclarèrent qu’ils s’étaient trompés d’horaire en se fiant à un programme périmé. Beaucoup pensèrent que les deux hommes préférèrent ne pas concourir par crainte d’une défaite face à Valeri Borzov… De fait, Borzov s’imposa facilement en finale. Eddie Hart se consola en remportant le relais 4 fois 100 mètres.

©Pierre LAGRUE