Per Erik HEDLÜND (1897-1975)

Skieur de fond suédois

1928HEDLUNDPer-Erik Hedlünd remporta le 50 kilomètres aux Jeux Olympiques d’hiver de Saint-Moritz, en 1928. Curieusement, alors que la couleur de la Suède était le bleu, il prit le départ avec une tenue blanche et un bonnet rouge. Pour marquer son exploit dans cette épreuve rendue très difficile car la lourde neige se transformait peu à peu en eau boueuse, la Suède décida que ses skieurs de fond porteraient désormais une tenue blanche. Per-Erik Hedlünd se trouve donc à l’origine d’une tradition ancrée depuis un siècle, car, dans tous les autres sports, les Suédois évoluent avec une tenue bleu et jaune. Pourtant, Per-Erik Hedlünd ne sera pas sélectionné pour les Jeux Olympiques de Lake Placid, en 1932. Par la suite, il remportera une médaille d’or aux Championnats du monde de ski nordique en 1933, en relais.

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Jure FRANKO (1962- )

Skieur alpin yougoslave

1984FrankoToute première mérite mention au titre de l’olympisme inattendu. C’est pourquoi il faut saluer Jure Franko. En 1984, aux Jeux Olympiques d’hiver de Sarajevo, Jure Franko causa la surprise en obtenant la médaille d’argent dans le slalom géant. Surtout, celle-ci a réjoui toute la Yougoslavie, car il s’agissait de la première médaille pour ce pays aux Jeux d’hiver. Jusque-là anonyme sur le circuit de la Coupe du monde, Jure Franko retombera dans l’anonymat sportif après les Jeux, du moins du point de vue des résultats. Vedette uniquement dans son pays, Jure Franko mit fin à sa carrière dès 1985. Notons aussi que le vainqueur de l’épreuve, le Suisse Max Julen, n’avait lui aussi obtenu aucun résultat probant en Coupe de monde, et ne réalisera plus la moindre performance de choix par la suite.

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Justine DUFOUR-LAPOINTE (1994- ) et Chloé DUFOUR-LAPOINTE (1991- )

Skieuses acrobatiques canadiennes

2014Dufour-LapointeLes exploits familiaux ne sont pas rares aux Jeux Olympiques, mais tous méritent une petite mention au titre de l’olympisme inattendu. Les sœurs Dufour-Lapointe en fournissent un exemple: aux Jeux d’hiver de Sotchi, en 2014, Justine Dufour-Lapointe remporta l’épreuve des bosses, devant Chloé Dufour-Lapointe. En outre, une troisième sœur Dufour-Lapointe participait aussi à ces Jeux d’hiver, l’aînée, Maxime, qui fut éliminée en demi-finale. Ainsi, la benjamine devança la cadette, alors que l’aînée ne participa même pas à la finale… Voilà qui aurait pu provoquer jadis des tensions familiales. Ce ne fut bien sûr pas le cas.

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Manuela DI CENTA (1963- )

Skieuse de fond italienne

DICENTAManuela Di Centa remporta au total sept médailles aux Jeux Olympiques d’hiver. Surtout, elle s’en adjugea cinq à Lillehammer en 1994, soit une dans chacune des épreuves auxquelles elle participa, ce qui constitue un exploit majuscule. Mais si Manuela Di Centa figure ici au titre de l’olympisme inattendu, c’est parce qu’elle se distingua d’une tout autre manière: en 2003, elle devint la première Italienne à atteindre le sommet de l’Everest. Encore un exploit majuscule…

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Giuliana CHENAL-MINUZZO (1931- )

Skieuse alpine italienne

1956chenalGiuliana Chenal-Minuzzo ne s’est pas construit un immense palmarès. Elle remporta néanmoins deux médailles de bronze aux Jeux Olympiques (descente en 1952, slalom géant en 1960). Mais, si elle figure ici au titre de l’olympisme inattendu, c’est pour l’édition de Cortina d’Ampezzo, en 1956. À cette occasion, elle prononça le serment des athlètes: c’était la première fois qu’une femme connaissait l’honneur de prononcer le serment olympique, un élément du cérémonial inauguré en 1920.

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Alexandre BILODEAU (1987- )

Skieur acrobatique canadien

2010BILODEAUCurieusement, alors que le fait d’évoluer à domicile constitue un avantage, aucun Canadien ne s’était adjugé une médaille d’or aux Jeux d’été de Montréal, en 1976, comme aux Jeux d’hiver de Calgary, en 1988, ce qui mérite bien une mention au titre de l’olympisme inattendu. Mais, le 14 février 2010, lors des Jeux d’hiver de Vancouver, Alexandre Bilodeau remporta l’épreuve des bosses: il fut donc le premier Canadien couronné champion olympique au Canada, comblant donc ce curieux vide. Alexandre Bilodeau s’adjugera encore la médaille d’or à Sotchi, en 2014, devenant aussi le premier skieur acrobatique à s’imposer deux fois consécutivement aux Jeux. Il fut également champion du monde en 2009, 2011 et 2013.

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Le bon choix de Martin Rufener en 2010…

Avoir le nez creux

2010defagoPour la descente des Jeux Olympiques de Vancouver, en 2010, Martin Rufener, directeur de l’équipe suisse masculine de ski alpin, avait retenu Didier Cuche, Carlo Janka et Ambrosi Hoffmann. Une place restait disponible et, à la surprise de beaucoup, il préféra sélectionner Didier Défago plutôt que Tobias Grünenfelder ou Patrick Küng. Un bon choix: Didier Défago va dompter la piste Dave-Murray et s’adjuger la médaille d’or.

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Le relais des quatre mamans en 1998

Entraînement et biberons…

4mamansAux Jeux Olympiques d’hiver de Nagano, en 1998, l’équipe russe de ski de fond, composée de Nina Gavriluk, Olga Danilova, Elena Välbe et Larissa Lazutina, remporta le relais 4 fois 5 kilomètres féminin. Originalité: toutes les quatre étaient déjà mères de famille.

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Quand Birger Ruud rechausse les skis en 1948

Come-back involontaire ?

1948RUUD (2)Le sauteur à skis norvégien Birger Ruud, champion olympique en 1932 et en 1936, devint entraîneur après la Seconde Guerre mondiale. C’est à ce titre qu’il accompagna la délégation norvégienne aux Jeux d’hiver de Saint-Moritz, en 1948. Mais la météo était très mauvaise et, au dernier moment, il décida de remplacer un jeune concurrent norvégien qui manquait d’expérience. Et, à 37 ans il obtint la médaille d’argent, derrière son compatriote Petter Hugsted.

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Comment naît un nouveau règlement…

The Eddie the Eagle Rule

EDDIE-EAGLEEddie Edwards fut, en 1988 à Calgary, le premier Britannique à participer aux compétitions olympiques de saut à skis. Ses performances furent très médiocres: 57,5 points sur le grand tremplin quand l’avant-dernier totalisait 110,8 points! Le triste spectacle de ce sauteur à skis, bientôt surnommé «Eddie the Eagle», quasi incapable de décoller, courrouça les dirigeants olympiques. Aussi le Comité international olympique (C.I.O.) établit-il une règle: The Eddie the Eagle Rule. Celle-ci stipule qu’il faut s’être classé au moins une fois dans les 30 premiers d’une compétition internationale pour pouvoir participer aux Jeux. Par ailleurs, l’épopée d’Eddie Edwards fit l’objet d’un film en 2016: Eddie the Eagle, réalisé par Dexter Fletcher.

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