Viktor AHN (1985- )

Champion de short-track sud-coréen puis russe

SHORT-TRACKViktor Ahn se trouva au cœur du monde du short-track durant quatre olympiades, et à chaque fois de façon peu commune. Tout d’abord, alors sud-coréen et dénommé Ahn Hyun-soo, il fut un des protagonistes de la course de short-track la plus inattendue de l’histoire : le 1 000 mètres des Jeux Olympiques de Salt Lake City en 2002 (tous les concurrent chutèrent, sauf l’Australien Steven Bradbury, qui obtint la plus inattendue des médailles d’or). En 2006, aux Jeux de Turin, il s’adjugea trois médailles d’or (1 000 mètres, 1 500 mètres, relais) et une médaille de bronze (500 mètres). En conflit avec la Fédération sud-coréenne de patinage, il ne fut pas retenu pour les Jeux de Vancouver, en 2010. Ahn Hyun-soo répondit alors à l’« appel du Kremlin » : désireuse de renforcer ses équipes dans l’optique des Jeux de Sotchi, en 2014, la Russie proposa à plusieurs champions de prendre la nationalité russe ; Ahn Hyun-soo devint Viktor Ahn. Il ne déçut pas Vladimir Poutine : il offrit à sa nouvelle « patrie » trois médailles d’or (500 mètres, 1 000 mètres, relais) et une médaille de bronze (1 500 mètres). En 2018, les Jeux d’hiver ayant lieu dans son pays d’origine, la Corée du Sud, Viktor Ahn pensait briller de nouveau. Il devait même être « la » star des Jeux de Pyeongchang, d’autant que la majorité de ses « anciens compatriotes » ne demandaient qu’à le soutenir. Mais le retour du « héros » n’eut pas lieu : la Russie ayant été exclue des Jeux en raison du scandale de dopage d’État orchestré par Moscou, notamment durant les Jeux de Sotchi, seuls les athlètes dont le nom n’apparaissait pas dans le rapport McLaren qui avait mis l’affaire au jour furent autorisés à participer aux Jeux ; ce ne fut pas le cas de Viktor Ahn.

©Pierre LAGRUE




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