Le bilan des nations n’a jamais existé aux Jeux Olympiques

Une invention des États et des médias

0000LOGOAux Jeux Olympiques, un classement par nations n’a jamais existé. Cependant, tel ou tel État utilisa souvent la confrontation sportive pour affirmer sa puissance ou, au contraire, pour constater un déclin et y porter remède. Les chroniqueurs, quant à eux, décortiquent ce «bilan des nations» au fil des éditions, et le «tableau des médailles» se voit, au terme de chaque célébration olympique, largement commenté dans la presse. Traditionnellement, pour établir ce classement des nations, on prend d’abord en compte les médailles d’or, puis, en cas d’égalité, le nombre total de médailles obtenues; si l’égalité persiste, le nombre de médailles d’argent se voit privilégié par rapport au total de médailles de bronze.

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Le C.I.O. lance sa chaîne de télévision Web

On n’est jamais mieux servi que par soi-même…

Le 21 août 2016, Comité international olympique (C.I.O.) ouvre sa première plate-forme de vidéos en ligne: The Olympic Channel. Celle-ci proposera des images d’archives puisées dans les précédentes olympiades, des séries documentaires et des retransmissions sportives en direct. Bien sûr, ces documents sont diffusés en langue anglaise. Dotée d’un budget de fonctionnement de 530 millions d’euros sur sept ans, The Olympic Channel proposera dans un premier temps essentiellement des programmes consacrés aux Jeux de Rio 2016. Notons, que concernant les retransmissions sportives en direct, la plate-forme proposera certaines épreuves qualificatives pour les Jeux, mais uniquement dans les pays où aucun diffuseur n’aura acheté les droits. Le C.I.O. évite bien sûr de tuer la poule aux œufs d’or: le montant des droits de retransmission télévisée classique représente 70 p. 100 de ses revenus.

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Isinbaeva élue au C.I.O., une bonne idée ?

Pas à une contradiction près…

L’athlète russe Elena Isinbaeva a été élue, en août 2016, à la commission des athlètes du Comité international olympique (C.I.O.), en compagnie de l’escrimeuse allemande Britta Heidemann, du nageur hongrois Daniel Gyurta et du pongiste sud-coréen Ryu Seung-min. Un choix curieux dans le contexte des Jeux de Rio en 2016. Toute la délégation russe d’athlétisme a été exclue de ces Jeux en raison des scandales de dopage qui touchent la Russie. Elena Isinbaeva, jamais contrôlée positive et victime de la «présomption de culpabilité», a vu son ultime rêve olympique s’envoler. Cette élection constitue une petite revanche. Elle réjouit le président du Comité olympique russe, Alexandre Joukov, qui voit là une réponse à la Fédération internationale d’athlétisme qui n’a pas permis à la «Tsarine» de participer aux Jeux. Cette élection démontre aussi que les sportifs n’adhéraient pas totalement à la décision du C.I.O. Néanmoins, on ne peut oublier qu’Elena Isinbaeva tint en 2013 des propos favorables à une loi homophobe instaurée en Russie. Elle indiqua qu’elle fut «mal comprise», mais ses paroles ne reflètent guère l’esprit de tolérance olympique.

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Le chronomètre, vraie star des Jeux Olympiques ?

Citius, Citius, Citius…

Aux Jeux de Rio, le 12 août 2016, Florent Manaudou est battu d’1 centième de seconde, 3 nageurs sont deuxièmes ex aequo dans le 100 mètres papillon, Almaz Ayana pulvérise le record du monde du 10000 mètres et entre dans l’histoire du sport plus pour cet exploit que pour sa médaille d’or olympique, les cyclistes britanniques battent le record du monde de poursuite: le chronomètre ne serait-il pas la vraie star des Jeux Olympiques? Continuer la lecture de « Le chronomètre, vraie star des Jeux Olympiques ? »

Vera Cáslavská et le Printemps de Prague en 1968

Mère courage

1968CaslavskaLa gymnaste tchécoslovaque Vera Cáslavská s’engagea dans le Printemps de Prague. En juin 1968, elle signa le Manifeste des deux mille mots, demandant une démocratisation immédiate du régime communiste dans son pays. Lorsque les chars soviétiques entrèrent dans Prague, en août, craignant d’être arrêtée, elle s’enfuit dans le village de Sumperk, perdu dans les Sudètes. Elle n’obtiendra l’autorisation de rejoindre la délégation olympique que quelques semaines avant l’inauguration des Jeux d’été de Mexico, où elle récoltera 4 médailles d’or et 2 médailles d’argent.

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Braderie olympique en 2012

Toute livre Sterling était bonne à prendre…

2012LIVREOrganiser les Jeux coûte cher. Aussi, à l’issue des Jeux Olympiques de Londres, en 2012, le comité d’organisation (London Organising Committee of the Olympic Games and Paralympic Games, Locog) décida que la moindre livre Sterling était bonne à prendre. Aussi proposa-t-il aux enchères de multiples souvenirs olympiques les plus divers – des costumes de Mary Poppins utilisés durant la cérémonie d’ouverture jusqu’au ballon de la finale du tournoi de handball… Et, dès la fin des Jeux Paralympiques, tout le mobilier du village olympique fut mis en vente… Avant-goût du Brexit?

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Les champions devaient payer leur place à Innsbruck en 1964

Pas de petites économies

Les Jeux Olympiques d’hiver d’Innsbruck, en 1964, furent parfaitement organisés. Néanmoins, durant ces deux semaines passées dans le Tyrol, l’ambiance fut très austère. Et les concurrents eurent la mauvaise surprise de devoir payer leur place pour assister aux diverses compétitions auxquelles ils ne participaient pas.

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Dara Torres s’était coupé les ongles en 2008

Battue d’un ongle…

2008TORRESLa nageuse américaine Dara Torres a réussi l’exploit de remporter 3 médailles d’argent aux Jeux Olympiques de Pékin, en 2008, à l’âge de 41 ans, dans une discipline qui voit le plus souvent briller des adolescentes. Pourtant, elle pense qu’elle a manqué la médaille d’or dans le 50 mètres en raison… d’une erreur de jeunesse. Battue d’un centième de seconde par l’Allemande Britta Steffen (24,06 s, contre 24,07 s), elle pensa que cette défaite était dû au fait qu’elle s’était coupé les ongles le matin. Jamais l’expression «battue d’un ongle» ne fut employée avec autant de justesse…

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Le relais de la flamme olympique n’existait pas dans l’Antiquité

Une tradition moderne

OlympieLe relais de la flamme olympique constitue un des moments forts de l’olympisme, mais de l’olympisme moderne et non pas antique. Ce relais fut instauré, ne l’oublions jamais, par les nazis en 1936. Carl Diem en eut l’idée, reprise par Goebbels. Ils évoquèrent alors l’Antiquité pour justifier le relais, mais en réinterprétant l’histoire. Continuer la lecture de « Le relais de la flamme olympique n’existait pas dans l’Antiquité »

Première épreuve d’haltérophilie féminine, première dopée

Parité…

2000HalterophilieL’haltérophilie est un sport tristement célèbre pour les nombreux cas de dopage qui le touchent. Cette discipline, jusque-là réservée aux hommes, intégra le programme olympique féminin en 2000, aux Jeux de Sydney. La première épreuve était celle des moins de 48 kg: la Bulgare Izabela Dragneva s’imposa… avant d’être disqualifiée pour dopage. En matière de dopage, la parité semble donc bien respectée…

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