Le chronomètre, vraie star des Jeux Olympiques ?

Citius, Citius, Citius…

Aux Jeux de Rio, le 12 août 2016, Florent Manaudou est battu d’1 centième de seconde, 3 nageurs sont deuxièmes ex aequo dans le 100 mètres papillon, Almaz Ayana pulvérise le record du monde du 10000 mètres et entre dans l’histoire du sport plus pour cet exploit que pour sa médaille d’or olympique, les cyclistes britanniques battent le record du monde de poursuite: le chronomètre ne serait-il pas la vraie star des Jeux Olympiques?

Le temps, le record semblent souvent plus importants que la victoire. Le chronomètre dépasse l’émoi. Pourtant, dans l’Antiquité, point de mesure du temps. Aux Jeux Panhelléniques, on ouvrait simultanément les portes du stade Némée pour lâcher les sprinters. Dans les premières éditions des Jeux Olympiques modernes, on ne notait la performance que des deux premiers. Plus tard viendront le système électronique du fil d’arrivée « coupé », la photo-finish, le chronométrage manuel au dixième de seconde, le chronométrage électronique au dixième de seconde, puis au millième de seconde. Et, là, tout se corse. Aux Jeux Olympiques de Munich, en 1972, à l’issue du 400 mètres 4 nages, le Suédois Gunnar Larsson et l’Américain Tim McKee réalisèrent le même temps: 4 min 31,98 s. On fit donc parler l’électronique, et Larsson fut déclaré vainqueur pour 2 millièmes de seconde (ce qui représente moins d’1 millimètre). Or il est de fait impossible de départager deux nageurs si proches. Bientôt, les millièmes de seconde ne seront plus pris en compte et, si deux nageurs finissent dans le même centième, ils seront déclarés ex aequo.

©Pierre LAGRUE




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