Sobriquets en athlétisme : C-D

Bill CARR (États-Unis)

  • Surnom : The Fastest Car in America (La Voiture la plus rapide des États-Unis)

Il s’agit bien sûr d’un jeu de mots entre son patronyme (Carr) et car. Mais, ironie du sort, le champion olympique du 400 mètres en 1932 à Los Angeles vit sa carrière brisée dès 1933 par un accident de voiture !

Henry CARR (États-Unis)

  • Surnom : La Machine la plus véloce jamais sortie de Detroit

Voici un surnom curieux et original pour le champion olympique du 200 mètres en 1964 à Tokyo. Né à Detroit (Michigan), La Mecque de l’automobile (car), il fut surnommé ainsi en raison de son patronyme (Carr), en un jeu euphonique.

Percy CERUTTY (Australie)

  • Surnom : Le Panthéiste galopant

Antoine Blondin surnomma celui qui fut l’un des plus célèbres entraîneurs de demi-fond, un maître de la stratégie Le Panthéiste

Robert CHAVLAKADZE (U.R.S.S.)

  • Surnom : Le Violoniste tzigane

Le champion olympique du saut en hauteur des Jeux de Rome en 1960 fut surnommé Le Violoniste tzigane par Antoine Blondin dans la narration de l’événement qu’il fait pour L’Équipe: «J’ignorais tout de cet Arménien blafard dont le visage moustachu est celui d’un violoniste tzigane.» Le sobriquet a perduré

Linford CHRISTIE (Grande-Bretagne)

  • Surnoms : Le Sphinx, Le Fakir

Les deux surnoms du champion olympique du 100 mètres des Jeux de Barcelone en 1992 sont liés à son extrême concentration au départ des courses. Bien avant la mise en place, il avait déjà les yeux fixés vers la ligne d’arrivée: les journalistes le baptisèrent Le Sphinx.

Sebastian COE (Grande-Bretagne)

  • Surnoms : Le Héros romantique, Le Nijinski de la piste, Le Gentleman des pistes

Le double champion olympique du 1 500 mètres (1980 et 1984) et recordman du monde du 800 mètres (1981) fut surnommé Le Héros romantique par Robert Parienté, qui le voyait comme un Julien Sorel qui passerait de la société sportive à la classe politique pour obtenir une autre forme de pouvoir. Ce qu’il fit avec une brillante réussite, notamment en obtenant l’organisation des Jeux Olympiques de 2012 pour Londres puis en devenant président de la Fédération internationales d’athlétisme. Il était aussi surnommé Le Nijinski de la piste tant sa foulée était élégante et Le Gentleman des pistes pour sa courtoisie.

Mike CONLEY (États-Unis)

  • Surnom : Le Shérif

Le champion olympique du triple saut de 1992 était surnommé Le Shérif… tout simplement parce qu’il était shérif adjoint du comté de Washington.

Shawn CRAWFORD (États-Unis)

  • Surnom : Cheeta

Le champion olympique du 200 mètres des Jeux d’Athènes en 2004 gagna le curieux surnom de Cheeta à l’occasion d’une curieuse course: celle-ci l’opposait à… une girafe appelée Leonard et à un zèbre nommé Zack! Lui-même, ironique, se baptisa Cheeta, du nom de la guenon qui accompagne Tarzan.

Dean CROMWELL (États-Unis)

  • Surnom : Maker of Champions (Le Faiseur de champions)

Coach en chef de l’université de Californie du Sud durant 39 ans, il forma plusieurs grands champions, dont Charlie Paddock, Bud Houser, Mel Patton, Vern Wolfe et Frank Wykoff. D’où son surnom.

Glenn CUNNINGHAM (États-Unis)

  • Surnoms : L’Homme de fer, Kansas Flyer, The Elkhart Express (L’Express d’Elkhart), The Iron Horse of Kansas (Le Cheval de fer du Kansas)

Ce fameux coureur de demi-fond fut affublé de tous ces surnoms en raison de son torse large et parce qu’il avait été victime dans sa jeunesse de graves brûlures aux jambes, ce qui ne l’empêchait pas de courir avec un grand courage. Il était originaire d’Elkhart, dans le Kansas.

Betty CUTHBERT (Australie)

  • Surnom : The Golden Girl (La Fille en or)

Une des nombreuses Golden Girl du sport… Les Australiens lui donnèrent ce surnom à l’issue des Jeux Olympiques de Melbourne en 1956 où elle gagna trois médailles d’or.

Egil DANIELSEN (Norvège)

  • Surnom : Le Bûcheron norvégien

Parfois, les sobriquets n’ont rien de bien original… Le champion olympique du lancer du javelot des Jeux de Melbourne en 1956 exerçait tout simplement la profession de bûcheron.

Willie DAVENPORT (États-Unis)

  • Surnoms : Breeze (La Brise), Le Vieux Combattant

Champion olympique du 110 mètres haies en 1968, il fut surnommé Breeze (La Brise) pour sa vitesse, puis Le Vieux Combattant à l’occasion des Jeux de Montréal, en 1976, où, à 33 ans, il obtint la médaille de bronze.

Glenn DAVIS (États-Unis)

  • Surnom : Jeep (Passe-partout)

Le double champion olympique du 400 mètres haies (1956 et 1960) fut surnommé Jeep par son père en référence à un personnage de bande dessinée qu’il appréciait : Eugene The Jeep, un petit animal qui apparaît dans un album des Aventures de Popeye en 1936. Lorsqu’il était collégien à la Barberton Hight School (Ohio), son surnom lui resta pour ses facultés à s’adapter à toutes les situations: il jouait au football américain, était un bon sprinter et excellait au saut en longueur, avant de devenir le roi du 400 mètres haies.

Otis DAVIS (États-Unis)

  • Surnom : Le Kangourou

Le premier homme à casser la barrière des 45 secondes au 400 mètres (aux Jeux de Rome, en 1960) fut surnommé Le Kangourou par l’entraîneur Bill Bowerman, qui le remarqua alors qu’il jouait au basket-ball à l’université d’Oregon à Eugene et qu’il semblait «bondir tel un kangourou sur le terrain».

Walter DAVIS (États-Unis)

  • Surnom : Le Dernier Avocat du Western Roll

Champion olympique du saut en hauteur en 1952, il est surnommé Le Dernier Avocat du Western Roll car il fut le dernier sauteur à battre le record du monde (2,12 m, 1953) en utilisant la technique du rouleau californien (Western Roll).

Mildred DIDRIKSON (États-Unis)

  • Surnom : Babe

Double championne olympique en 1932, Mildred Didrikson fut par la suite une excellente golfeuse professionnelle. Elle fut surnommée Babe, car elle réussit cinq home runs au cours d’une partie de base-ball, en hommage au fameux Babe Ruth.

Harrison DILLARD (États-Unis)

  • Surnom : Bones (Les Os), Old Bones (Vieux Os)

Ce perfectionniste des haies fut surnommé Bones en raison de sa maigreur. Champion olympique du 100 mètres en 1948, il remporta le 110 mètres haies aux Jeux de 1952, à Helsinki, alors qu’il ne dominait plus la discipline et était âgé de 29 ans: il devint Old Bones à cette occasion.

John DRUMMOND (États-Unis)

  • Surnom : Mr. I don’t move (M. Je n’ai pas bougé)

John Drummond fut surnommé ainsi lors des Championnats du monde de 2003, à Paris-Saint-Denis. Lors des quarts de finale, il fut disqualifié pour faux départ. Pendant près d’une heure, allongé les bras en croix sur la piste, il refusa de quitter les lieux, répétant aux officiels: «I dont move.»

©Pierre LAGRUE


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