Aristidis KONSTANTINIDIS

Cycliste grec

Remporter la course cycliste sur route aux Jeux Olympiques constitue aujourd’hui un objectif majeur ; la médaille d’or apporte gloire et reconnaissance. Pourtant, on ne sait presque rien concernant le premier vainqueur de cette épreuve, en 1896 aux Jeux Olympiques d’Athènes, qui se nommait Aristidis Konstantinidis ou Aristidhis Constantinidhis selon les sources. La course se déroulait sur un parcours de 87 kilomètres, soit la distance aller-retour entre la cité d’Athènes et le site de Marathon ; il s’imposa dans le temps de 3 h 22 min 31 s (soit à 25,850 km/h de moyenne), devançant de près de 20 minutes l’Allemand August von Gödrich. Durant ces Jeux, Aristidis Konstantintdis a également participé aux courses sur piste des 100 kilomètres, abandonnant dès le 16e kilomètre, et des 10 kilomètres, se classant cinquième et dernier ou ayant abandonné, selon les différents comptes-rendus de l’époque. Après ces Jeux, il retomba dans l’anonymat.

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Hjalmar JOHANSSON (1874-1957)

Plongeur suédois

Sportif éclectique, Hjalmar Johansson brillait tout aussi bien en natation, en plongeon et dans les sauts sans élan. Mais c’est en tant que plongeur qu’il va se construire un palmarès. Ainsi, il remporta la compétition de haut-vol aux Jeux Olympiques de Londres, en 1908, à 34 ans (il reste le plus âgé des champions olympiques de plongeon). En 1912, aux Jeux de Stockholm, à 38 ans, chez lui, devant le roi, il obtint la médaille d’argent au tremplin de 3 mètres et se classa quatrième de la compétition de haut-vol. Par ailleurs, Hjalmar Johansson remporta 14 titres de champion de Suède de plongeon, entre 1897 et 1912, et 5 Championnats de Grande-Bretagne de plongeon, entre 1907 et 1913. En outre, Hjalmar Johansson fut un pionnier, car il inventa de nouveaux styles de plongeons.

Par ailleurs, en 1908, Hjalmar Johansson fut un des membres fondateurs de la Fédération internationale de natation. À cette occasion, il rédigea le code olympique des épreuves de plongeon, qui servira de base aux règlements des compétitions modernes.

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Harry PORTER (1882-1965)

Athlète américain

Étudiant à l’université Cornell, Harry Porter ne commença vraiment à s’intéresser au sport qu’un fois son diplôme en poche. Il se spécialisa dans le saut en hauteur et obtint de jolis résultats : il fut champion des États-Unis en 1907 et en 1908. Surtout, en 1908 aux Jeux Olympiques de Londres, il s’adjugea la médaille d’or (1,905 m).

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Frederick HOLMAN (1883-1913)

Nageur britannique

Frederick Holman, issu d’une famille nombreuse du Devon, remporta le 200 mètres brasse aux Jeux Olympiques de Londres. Mais le sport lui coûta la vie : en effet, cinq ans après son triomphe olympique, il fut emporté par une fièvre typhoïde qu’il avait contracté en s’entraînant dans les bassins d’Exeter. En revanche, son frère, Frank, à qui Frederick Holman avait appris l’art de la nage, eut la vie sauve grâce à ses conseils : lors du naufrage du Lusitania en 1915, il parvint à attendre les secours durant deux heures en nageant dans l’Atlantique nord.

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George HILLYARD (1864-1943)

Tennisman britannique

Officier dans la Royal Navy, George Hillyard est connu pour ses fonctions officielles dans l’univers du tennis : de 1907 à 1925, il fut secrétaire du All England Lawn Tennis Club et directeur du tournoi de Wimbledon. Mais George Hillyard fut aussi un joueur de bon niveau, surtout en double. Il obtint son titre de gloire aux Jeux Olympiques de Londres, en 1908, où, associé au célèbre Reginald Doherty, il s’adjugea la médaille d’or en double. Notons qu’il épousa Blanche Bingley, qui remporta six fois le tournoi de Wimbledon en simple.

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Josiah RITCHIE (1870-1955)

Tennisman britannique

Josiah Ritchie ne fut pas le meilleur tennisman de son temps. Ainsi, il ne remporta jamais le tournoi de Wimbledon en simple (il se hissa en finale, en 1909, mais s’effondra après avoir remporté les deux premiers sets face à Arthur Gore). Néanmoins, Josiah Ritchie s’est construit un beau palmarès grâce aux Jeux Olympiques : en 1908, à Londres, il s’imposa en simple, face à l’Allemand Otto Froitzheim, et obtint la médaille d’argent en double, associé à James Celil Parkes (durant ces Jeux, il s’adjugea aussi une médaille de bronze dans l’épreuve de tennis en salle).

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Reginald DOHERTY (1872-1910)

Tennisman britannique

Étudiant au Trinity Hall à Cambridge, représentant le All England Lawn Tennis and Croquet Club, Reginald Doherty fut considéré comme un des meilleurs tennismen de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Ainsi, il remporta quatre fois consécutivement le tournoi de Wimbledon en simple (1897-1900), et huit fois en double, associé à son frère cadet, Hugh Lawrence Doherty. Les deux frères dominaient le tennis mondial mais, à chaque fois que c’était possible, ils évitaient de s’affronter. Ainsi, aux Jeux Olympiques de Paris, en 1900, une des demi-finales du tournoi de simple devait les mettre aux prises. Reginald Doherty décida de déclarer forfait, pour laisser la voie libre à Hugh Lawrence, qui remportera le titre ! Reginald se consola, en remportant le double avec son frère et le double mixte avec Charlotte Cooper. Reginald Doherty participa de nouveau aux Jeux Olympiques, en 1908 Londres, où, cette fois associé à George Hillyard, il s’imposa de nouveau en double. De santé fragile, il disputa ses derniers matchs en 1909, un an avant son décès, à 38 ans.

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Arno BIEBERSTEIN (1886-1918)

Nageur allemand

Employé de banque, Arno Bieberstein fut plusieurs fois champion d’Allemagne du 100 mètres dos. Surtout, il remporta cette épreuve aux Jeux Olympiques de Londres, en 1908 (1 min 24,6 s). L’exploit prend encore plus de relief si on précise qu’il était épileptique. Sa fin fut dramatique : en effet, alors qu’il s’entraînait dans la piscine de son club, il fut victime d’une crise d’épilepsie qui provoqua sa mort.

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Alfred GILBERT (1884-1961)

Athlète américain

Alfred Gilbert était un sportif talentueux, mais aussi un esprit inventif. Ainsi, durant ses études l’université du Pacifique de Stockton, il s’essaya à l’haltérophilie et au football américain. En 1902, il partit étudier la médecine à l’université Yale et décida, sur le plan sportif, de se consacrer au saut à la perche. Inventif, il sautait avec une perche en bambou quand la majorité des perchistes se servaient de perches en bois ; surtout, il eut l’idée de creuser un trou devant le sautoir, alors généralement en sable, pour assurer la stabilité de sa perche quand il sautait (cette invention sera reprise et est toujours utilisée de nos jours sous la forme d’un butoir). Grand favori du concours aux Jeux Olympiques de Londres, il fut handicapé par les officiels britanniques, qui lui interdirent d’utiliser sa perche en bambou et de creuser un butoir. Malgré ces contrariétés, Alfred Gilbert, tout comme son compatriote Edward Cook, franchit 3,71 mètres. Or, stupeur : les officiels décidèrent de mettre un terme au concours, car les concurrents du marathon allaient bientôt pénétrer dans le stade. Le jury décida donc d’attribuer deux médailles d’or. Après sa carrière sportive, Alfred Gilbert mit à profit son esprit « bricoleur » en devenant inventeur de jouets.

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Edward COOK (1888-1972)

Athlète américain

Edward Cook fut un athlète éclectique, capable de briller dans les courses de sprint et de haies, en saut en longueur, en saut en hauteur et en saut à la perche. C’est dans cette dernière discipline qu’il obtint une médaille d’or olympique, en 1908 aux Jeux de Londres, à l’issue d’un curieux scénario. En effet, tout comme son compatriote Alfred Gilbert, il avait franchi 3,71 mètres. Or les officiels décidèrent de mettre un terme au concours, car les concurrents du marathon allaient bientôt pénétrer dans le stade. Le jury décida donc d’attribuer deux médailles d’or : il s’agit d’un cas unique pour le saut à la perche aux Jeux Olympiques. Edward Cook, champion universitaire des États-Unis de saut en longueur en 1908 et en 1909, champion des États-Unis de saut à la perche en 1907 et en 1911, fut diplômé de l’université Cornell en 1910. Il devint par la suite directeur de la First National Bank.

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