François BRANDT (1874-1949)

Rameur néerlandais

Vainqueur du deux avec barreur aux Jeux de Paris en 1900, associé à Roelof Klein, François Brandt fut l’un des deux premiers Néerlandais couronnés champions olympiques. Détail amusant : le barreur de l’embarcation, Hermanus Brockmann, fut remplacé au dernier moment par un jeune garçon, beaucoup plus léger, qui est resté inconnu ! Mais ce jeune garçon était tellement léger que les Néerlandais ont dû lester l’embarcation de 5 kg, car le gouvernail sortait de l’eau. Durant ces Jeux, François Brandt prit aussi la troisième place en huit, l’équipage néerlandais étant devancé par les États-Unis et la Belgique ; pour cette épreuve, Hermanus Brockmann avait repris sa place de barreur et, selon l’entraîneur néerlandais, c’est ce qui coûta la victoire aux Pays-Bas ! Après avoir terminé ses études d’ingénierie civile à Delft, François Brandt travailla pour l’industrie ferroviaire jusqu’en 1938. Il fut alors ordonné évêque de l’Église catholique libérale pour les Pays-Bas et la Belgique et se consacra à son ministère.

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Hugh Lawrence DOHERTY (1875-1919)

Tennisman britannique

Hugh Lawrence Doherty, surnommé « Little Do », remporta le tournoi de Wimbledon cinq fois en simple et huit fois en double, avec son frère aîné, Reginald Doherty. Aux Jeux Olympiques de Paris, en 1900, il s’imposa en simple à l’issue d’un scénario peu banal : en demi-finale, les frères Doherty devaient s’affronter ; or l’aîné préféra déclarer forfait afin de ne pas disputer ce duel fraternel. En finale, Hugh Lawrence Doherty défendit l’honneur familial et s’imposa face à l’Irlandais Harold Mahony. Durant ces Jeux, les frères Doherty remportèrent le double, et « Little Do » obtint aussi une médaille de bronze, avec Marion Jones, en double mixte. En 1903, il fut le premier joueur à remporter deux tournois du Grand Chelem différents la même année, s’imposant à Wimbledon et à l’U.S. Open. En 1906, il abandonna le tennis pour se consacrer au golf, et il et se distingua également dans ce sport.

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Aristidis KONSTANTINIDIS

Cycliste grec

Remporter la course cycliste sur route aux Jeux Olympiques constitue aujourd’hui un objectif majeur ; la médaille d’or apporte gloire et reconnaissance. Pourtant, on ne sait presque rien concernant le premier vainqueur de cette épreuve, en 1896 aux Jeux Olympiques d’Athènes, qui se nommait Aristidis Konstantinidis ou Aristidhis Constantinidhis selon les sources. La course se déroulait sur un parcours de 87 kilomètres, soit la distance aller-retour entre la cité d’Athènes et le site de Marathon ; il s’imposa dans le temps de 3 h 22 min 31 s (soit à 25,850 km/h de moyenne), devançant de près de 20 minutes l’Allemand August von Gödrich. Durant ces Jeux, Aristidis Konstantintdis a également participé aux courses sur piste des 100 kilomètres, abandonnant dès le 16e kilomètre, et des 10 kilomètres, se classant cinquième et dernier ou ayant abandonné, selon les différents comptes-rendus de l’époque. Après ces Jeux, il retomba dans l’anonymat.

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Hjalmar JOHANSSON (1874-1957)

Plongeur suédois

Sportif éclectique, Hjalmar Johansson brillait tout aussi bien en natation, en plongeon et dans les sauts sans élan. Mais c’est en tant que plongeur qu’il va se construire un palmarès. Ainsi, il remporta la compétition de haut-vol aux Jeux Olympiques de Londres, en 1908, à 34 ans (il reste le plus âgé des champions olympiques de plongeon). En 1912, aux Jeux de Stockholm, à 38 ans, chez lui, devant le roi, il obtint la médaille d’argent au tremplin de 3 mètres et se classa quatrième de la compétition de haut-vol. Par ailleurs, Hjalmar Johansson remporta 14 titres de champion de Suède de plongeon, entre 1897 et 1912, et 5 Championnats de Grande-Bretagne de plongeon, entre 1907 et 1913. En outre, Hjalmar Johansson fut un pionnier, car il inventa de nouveaux styles de plongeons.

Par ailleurs, en 1908, Hjalmar Johansson fut un des membres fondateurs de la Fédération internationale de natation. À cette occasion, il rédigea le code olympique des épreuves de plongeon, qui servira de base aux règlements des compétitions modernes.

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Harry PORTER (1882-1965)

Athlète américain

Étudiant à l’université Cornell, Harry Porter ne commença vraiment à s’intéresser au sport qu’un fois son diplôme en poche. Il se spécialisa dans le saut en hauteur et obtint de jolis résultats : il fut champion des États-Unis en 1907 et en 1908. Surtout, en 1908 aux Jeux Olympiques de Londres, il s’adjugea la médaille d’or (1,905 m).

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Frederick HOLMAN (1883-1913)

Nageur britannique

Frederick Holman, issu d’une famille nombreuse du Devon, remporta le 200 mètres brasse aux Jeux Olympiques de Londres. Mais le sport lui coûta la vie : en effet, cinq ans après son triomphe olympique, il fut emporté par une fièvre typhoïde qu’il avait contracté en s’entraînant dans les bassins d’Exeter. En revanche, son frère, Frank, à qui Frederick Holman avait appris l’art de la nage, eut la vie sauve grâce à ses conseils : lors du naufrage du Lusitania en 1915, il parvint à attendre les secours durant deux heures en nageant dans l’Atlantique nord.

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George HILLYARD (1864-1943)

Tennisman britannique

Officier dans la Royal Navy, George Hillyard est connu pour ses fonctions officielles dans l’univers du tennis : de 1907 à 1925, il fut secrétaire du All England Lawn Tennis Club et directeur du tournoi de Wimbledon. Mais George Hillyard fut aussi un joueur de bon niveau, surtout en double. Il obtint son titre de gloire aux Jeux Olympiques de Londres, en 1908, où, associé au célèbre Reginald Doherty, il s’adjugea la médaille d’or en double. Notons qu’il épousa Blanche Bingley, qui remporta six fois le tournoi de Wimbledon en simple.

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Josiah RITCHIE (1870-1955)

Tennisman britannique

Josiah Ritchie ne fut pas le meilleur tennisman de son temps. Ainsi, il ne remporta jamais le tournoi de Wimbledon en simple (il se hissa en finale, en 1909, mais s’effondra après avoir remporté les deux premiers sets face à Arthur Gore). Néanmoins, Josiah Ritchie s’est construit un beau palmarès grâce aux Jeux Olympiques : en 1908, à Londres, il s’imposa en simple, face à l’Allemand Otto Froitzheim, et obtint la médaille d’argent en double, associé à James Celil Parkes (durant ces Jeux, il s’adjugea aussi une médaille de bronze dans l’épreuve de tennis en salle).

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Reginald DOHERTY (1872-1910)

Tennisman britannique

Étudiant au Trinity Hall à Cambridge, représentant le All England Lawn Tennis and Croquet Club, Reginald Doherty fut considéré comme un des meilleurs tennismen de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Ainsi, il remporta quatre fois consécutivement le tournoi de Wimbledon en simple (1897-1900), et huit fois en double, associé à son frère cadet, Hugh Lawrence Doherty. Les deux frères dominaient le tennis mondial mais, à chaque fois que c’était possible, ils évitaient de s’affronter. Ainsi, aux Jeux Olympiques de Paris, en 1900, une des demi-finales du tournoi de simple devait les mettre aux prises. Reginald Doherty décida de déclarer forfait, pour laisser la voie libre à Hugh Lawrence, qui remportera le titre ! Reginald se consola, en remportant le double avec son frère et le double mixte avec Charlotte Cooper. Reginald Doherty participa de nouveau aux Jeux Olympiques, en 1908 Londres, où, cette fois associé à George Hillyard, il s’imposa de nouveau en double. De santé fragile, il disputa ses derniers matchs en 1909, un an avant son décès, à 38 ans.

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Arno BIEBERSTEIN (1886-1918)

Nageur allemand

Employé de banque, Arno Bieberstein fut plusieurs fois champion d’Allemagne du 100 mètres dos. Surtout, il remporta cette épreuve aux Jeux Olympiques de Londres, en 1908 (1 min 24,6 s). L’exploit prend encore plus de relief si on précise qu’il était épileptique. Sa fin fut dramatique : en effet, alors qu’il s’entraînait dans la piscine de son club, il fut victime d’une crise d’épilepsie qui provoqua sa mort.

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